Logiciel anti-plagiat : Quel est le plus fiable? Le test complet !

En tant que rédactrice web, les agences SEO pour lesquelles je travaille me demandent parfois de leur fournir la preuve de l’originalité de mes articles. J’ai toujours été à 0% de contenu dupliqué dans les rapports de logiciels anti-plagiat en ligne. D’un côté, c’est une bonne nouvelle pour moi. Mais j’ai commencé à  me demander si ces rapports étaient vraiment rigoureux et fiables. J’ai fait le test sur les 4 principaux sites anti plagiat gratuits et les résultats sont surprenants !

Découvrez mon classement des meilleurs logiciels anti plagiat. Je détaille ensuite les critères (fonctionnalités, ergonomie, tarifs) pour vous guider vers celui correspond le mieux à vos besoins.

Classement tous critères confondus

Méthodologie des tests

Elle est très simple. J’ai récupéré différents articles en ligne. Logiquement, les sites anti-plagiats devraient détecter 100% de plagiat puisque les articles en question sont : 

• En ligne et indexés par les moteurs de recherche ;
• Repris tels quels, sans aucune modification de ma part.

Est-ce vraiment toujours le cas ? C’est ce qu’on va voir !

Résultats des tests détaillés

Test plagiat n°1

J’ai récupéré un article sur l’intention de recherche en ligne et comparé les taux de plagiat (lien de l’article). Pour rappel, le taux de duplicate content devrait être de 100% puisque l’article en question est en ligne.

Bilan :  pas très convaincant. Plagiarism Detector et Duplichecker détectent quand même une tentative de contenu dupliqué supérieure à 50%. Scribbr et Paraphraser en revanche sont en dessous de 50% de plagiat détecté, ce qui n’est pas très prometteur.

J’ai voulu redonner une chance à ces logiciels avec un deuxième test. Ces variations s’expliquent en effet par la difficulté à arbitrer pour ces logiciels (un rôle plus difficile qu’il n’y paraît) ce que je vous explique dans la suite de l’article.

Test plagiat n°2

Changement de registre, je suis partie sur la thématique animalière, avec un article sur le renard : lien de l’article

Les résultats sont nettement meilleurs : 

Bilan: C’est bien mieux ! Cette fois ci, c’est paraphraser qui réalise la meilleure analyse avec 96% de plagiat détecté. Les autres détectent des scores supérieurs à 80% ou « élevé », ce qui est convaincant.

Qu’en est-il maintenant de la praticité d’utilisation, élément très important quand on génère des rapports anti plagiat régulièrement (ce qui est mon cas) ?

Fonctionnalités et ergonomie

Je fais le point plateforme par plateforme pour vous orienter vers les plus intuitives et pratiques d’utilisation.

Plagiarism Detector et Duplichecker : les plus complets

Ces deux logiciels sont quasi identiques sur le plan des fonctionnalités (d’où une revue commune). En plus d’être un peu plus fiables que Paraphraser et Scribbr d’après les tests, ils présentent aussi plus d’options. Vous pouvez :

• Téléverser le fichier depuis vos documents ;
• Téléverser le fichier depuis Dropbox (+ Google Drive pour duplichecker) ;
• Copier/coller le texte ;
• Copier/coller l’url (avec possibilité d’exclure du rapport de plagiat cette même url bien évidemment).

Limite de mots en version gratuite : 1000.

Plagiarism Detector et Duplicheker, c’est pour qui ? Si vous êtes en quête de praticité d’utilisation, ces deux plateformes devraient parfaitement vous convenir. Vous êtes limité à 1000 mots en version gratuite, mais les résultats sont plutôt fiables.

Paraphraser : peut mieux faire…

Ce n’est pas le logiciel le plus fiable d’après les tests, mais est-il pratique d’utilisation ? Vous pouvez transmettre votre texte de 2 manières différentes :

• Téléverser le document (.doc ou .pdf) ;
• Copier/coller votre texte directement dans l’espace prévu à cet effet.

C’est pas mal, mais il manque la possibilité de rentrer directement l’url (si l’article est en ligne, c’est bien pratique). Donc si vous souhaitez vérifier qu’un article indexé n’est pas plagié, vous devrez le copier/coller dans l’espace prévu à cet effet. Le résultat sera donc à reprendre puisque le rapport va vous indiquer le taux de plagiat sur l’article lui-même (aucun intérêt). S’il y a d’autres sources identifiées, cela devient plus intéressant.

Limite de mots en version gratuite : 1000. C’est la limite classique en gratuit, donc si votre texte est plus long vous devrez générer plusieurs rapports.

Paraphraser, c’est pour qui ? Des 4 plateformes, c’est selon moi la moins intéressante. Elle présente moins de fonctionnalités que Duplicheckr et Plagiarism Detector, pour une fiabilité inégale. En version gratuite, vous êtes aussi limité à 1000 mots et devrez donc souvent générer plusieurs rapports anti-plagiats (mais c’est un point commun à la plupart des plateformes anti-plagiat).

Scribbr : idéal pour les étudiants

Bien que très correcte, Scribbr n’est pas la plateforme la plus riche en fonctionnalité en version gratuite :

• Vous ne pouvez que téléverser le document (pas de copier/coller, ni d’espace url) ;
• Vous n’avez pas à accès au score exact mais à un code couleur (vert : faible – orange : modéré – rouge : élevé) ;
• Vous n’avez pas de rapport complet (toujours en version gratuite).

Néanmoins, elle présente une très bonne alternative aux autres plateformes en ligne en version premium, grâce à son modèle de tarification unique. Vous paierez moins cher si vous avez des besoins très ponctuels puisque vous payez uniquement à l’unité.

Limite de mots en version gratuite : aucune ! C’est la grande force de Scribbr. J’ai téléversé un document de plus de 3000 mots et Scribbr a généré un taux de plagiat fiable sans broncher. En revanche pour avoir accès au rapport complet il faut payer (j’aborde la question des tarifs ici)

Scribbr, c’est pour qui ? Pour produire des rapports ponctuels sur de longs documents, c’est l’outil idéal. Il est d’ailleurs souvent plébiscité par les étudiants et les enseignants chercheurs. Il n’y pas besoin de générer plusieurs documents à chaque fois, même en version gratuite, ce qui est un réel gain de temps. En revanche, l’accès au rapport complet est payant. Il s’adresse donc plutôt aux personnes qui font moins d’une vingtaine de rapports par an. Scribbr est une bonne option pour produire un rapport anti-plagiat d’un mémoire universitaire par exemple.

Offres gratuites et tarifs premium

Tous les logiciels présentent une version gratuite. Celle de Scribbr est un brin différente puisque le rapport complet à télécharger est bloqué tant que vous n’avez pas payé (en revanche, vous avez une indication du niveau de plagiat gratuitement et sans limite de mots).

Avec Paraphraser et Plagiarism Detector vous avez accès à deux formules d’abonnement (plan « basic » et « premium »). Duplichecker propose une gamme de tarifs beaucoup plus personnalisable ce qui est un bon point. Vous pouvez aussi payer à la semaine.

Le fonctionnement de Scribbr est fondamentalement différent : vous payez au rapport, avec une tarification par palier :

• Moins de 7 500 mots : 14,95 € ;
• De 7 500 à 50 000 mots : 24,95 € ;
• Au-delà de 50 000 mots : 34,95 € ;

C’est donc à vous de voir en fonction de vos besoins. Pour un besoin ponctuel, la tarification de Scribbr est la plus adaptée. Si vous avez besoin de produire des rapports anti-plagiat régulièrement, Paraphraser, Plagiarism Detector et Duplichecker seront plus pertinents.

Pourquoi les logiciels anti-plagiat n’affichent pas les mêmes scores ?

Si le fonctionnement des détecteurs de plagiat peut sembler simple en apparence, en réalité, il n’en est rien. Dans leur principe de base, ces logiciels effectuent leurs analyses en comparant les textes que vous leur soumettez à une base de données qui comprend des centaines de milliers de textes. Leur but : évaluer le taux de similitude avec les phrases extraites de la base de données.

Le problème, c’est qu’on va forcément retrouver des redondances dans l’emploi de certaines expressions, souvent involontaires, que ces logiciels ne vont pas forcément considérer comme du plagiat. Le taux de plagiat détecté d’un logiciel à l’autre va alors changer selon des règles définies à l’avance par les développeurs. C’est la raison pour laquelle on se retrouve parfois avec des taux qui varient du simple au double, comme dans le premier test.

Qu’est-ce qu’un taux de plagiat élevé en SEO ?

Il existe un consensus selon lequel il ne faudrait pas dépasser 20% de contenu dupliqué détecté par article. Le premier test prouve que ce score n’a aucun sens :

• D’une part, il peut considérablement varier d’un logiciel à un autre ;
• D’autre part, tolérer 20% alors que l’un des sites n’a détecté que 38% de plagiat sur un texte 100% plagié, cela me semble risqué.

Taux de plagiat faible : pas une garantie suffisante en SEO

Précision importante, un taux de plagiat faible ne suffira pas à vous faire bien voir des moteurs de recherche. A l’heure où l’Intelligence Artificielle formate de plus en plus la production de contenus, les moteurs de recherche valorisent les contenus différents et entraînent les algorithmes à détecter des patterns qui évoquent les contenus IA pour les sanctionner. C’est bon à savoir !

Tolérance zéro : la meilleure approche

Mieux vaut donc être très prudent et exiger des taux de plagiat proche de 0. Et encore ! Même si votre taux de plagiat est quasi nul, cela est loin d’être suffisant. Si Google déteste le contenu dupliqué, il ne s’arrête pas là dans sa chasse au manque d’originalité. Il sait donc très bien détecter quand vous ne faites que de la reformulation d’articles existants, sans apporter de valeur ajoutée au traitement du sujet.

Quel est le meilleur logiciel anti plagiat ?

En version gratuite

Les logiciels « plagiarism detector » et « duplichecker » sont ceux qui présentent le plus de fonctionnalités en version gratuite et ils semblent globalement plus fiables. Scribbr est également assez fiable mais les fonctionnalités en version gratuite sont différentes. Vous n’avez pas le pourcentage précis de plagiat détecté et vous ne pouvez pas générer de rapport. En revanche, je n’ai pas atteint de limites de mots (et j’ai testé avec des très longs textes), et ça, c’est un gros plus !

En version payante

Scribbr est la meilleure option pour des besoins ponctuels sur des documents qui n’ont pas encore été mis en ligne.

Duplichecker et Plagiarism Detector sont préférables si vous avez besoin de faire des rapports régulièrement, car votre abonnement sera vite rentabilisé. Grâce à l’option de vérification par url, ces logiciels conviendront surtout aux personnes qui souhaitent réaliser des rapports anti plagiat sur des textes déjà mis en ligne et indexés par les moteurs de recherche. Vous avez en effet besoin d’exclure l’url en question, ce que ces plateformes permettent de faire.

Que faut-il penser des détecteurs de plagiat en ligne ?

Le premier test le prouve : il faut les utiliser avec discernement ! Maintenant que vous savez que ces logiciels ne sont pas infaillibles, je vous conseille vivement d’exiger des résultats très bas de duplicate content (moins de 2%). Je l’ai dit en introduction et je le rappelle : j’ai toujours eu 0% sur plagiarism detector (que j’utilise de façon hebdomadaire). C’est presque trop beau pour être vrai ! Surtout sur des thématiques où les possibilités de formulation ne sont pas légion.

Une fois ces précisions faites, je pense que l’utilisation des détecteurs de plagiat valent mieux que de ne rien faire. L’originalité d’un article reste un des critères les plus déterminants en rédaction SEO pour obtenir de bonnes positions dans les résultats de recherche et éviter les pénalités algorithmiques. Je continuerai donc à les utiliser, bien entendu !