Vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat mais vous avez besoin d’être rassuré ? Vos craintes ne signifient pas nécessairement que vous faites fausse route, elles sont même plutôt saines. La peur n’a pas toujours bonne presse, mais si elle est correctement maîtrisée, elle peut vous aider à mener vos objectifs de manière responsable. Découvrez les 3 questions à se poser avant de devenir freelance, pour être sûr de faire le bon choix.
Sauter le pas de l’entrepreneuriat : Est-ce le bon moment ?
Attention, n’espérez jamais le timing idéal pour vous lancer. Si vous attendez que toutes les planètes soient alignées pour tenter l’aventure, vous ne deviendrez probablement jamais auto-entrepreneur. Vous aurez toujours des raisons de repousser l’échéance : un crédit immobilier en cours, le projet d’avoir un bébé, une récente promotion, un salaire confortable…
L’aspect à considérer n’est pas la situation telle qu’elle se présente objectivement. Ce qui compte, c’est votre évaluation à un instant T des bénéfices et des risques de ce que vous souhaitez entreprendre. Le cerveau humain est en effet un petit bijou de l’évolution. Il évalue en permanence les avantages et les inconvénients qu’il trouve à une situation donnée. C’est de cette balance que dépendent les centaines de choix que nous faisons chaque jour. Tant que vous jugerez plus avantageux de rester dans une situation qui ne vous satisfait pourtant pas totalement, vous allez continuer de tergiverser. Le problème, c’est qu’on ne sait pas toujours ce qui nous retient de franchir le pas. Notre inconscient est parfois pétri de croyances limitantes qui peuvent nous empoisonner l’existence.
Il va donc falloir prendre le taureau par les cornes pour prendre la bonne décision. Si vous êtes dans le flou, armez-vous d’un papier et d’un crayon et délimitez 2 colonnes. D’un côté, vous noterez tout ce qui vous motive à devenir indépendant, et de l’autre, tout ce qui vous freine. En fonction du nombre d’items dans chaque colonne, vous aurez déjà un réel indice. Essayez ensuite de faire le tri entre ce qui est prioritaire à votre bien-être et ce qui ne l’est pas. Attention, votre subjectivité est ici un élément essentiel. Le point de vue de la société importe peu et peut même fausser l’exercice. Par exemple, une personne pourra trouver qu’un crédit en cours est un frein pour se lancer dans l’aventure, alors que ce sera un avantage pour une autre. Des éléments de votre personnalité comme l’aversion au risque sont des critères déterminants dans votre approche de l’entrepreneuriat.
Devenir freelance : ai-je la personnalité pour faire face aux enjeux ?
Franchir le pas de l’indépendance uniquement à cause d’un ras-le-bol de votre travail actuel n’est pas vraiment judicieux. On ne devient pas freelance par défaut au risque d’être rapidement déçu. Si vous réunissez les traits de caractère suivants, vous serez plus à même de réussir et surtout, de vous épanouir en tant qu’indépendant:
- Un fort besoin d’autonomie. Vous ne craignez pas de travailler seul et de vous fixer vous-même vos objectifs et vos horaires de travail. Qui dit autonomie dit aussi capacité à se discipliner pour éviter la procrastination. Sinon, la liberté que procure le travail d’indépendant risque de devenir votre pire ennemie.
- Une capacité à prendre des risques. Pour devenir un entrepreneur à succès, il faut souvent être audacieux. Les indépendants qui vont le plus loin dans la réalisation de leur projet ont quasiment tous pour point commun de se mettre très peu de barrières. Cela leur permet notamment d’être précurseur dans un domaine ou dans leur stratégie de communication et donc d’avoir un coup d’avance sur la concurrence.
- De la persévérance et une capacité à se remettre en question. Bien sûr, prendre des risques ne signifie pas nécessairement réussir. D’autant que plus le risque est grand, plus lourde peut être la chute. Une personne avec un état d’esprit d’entrepreneur sera capable d’encaisser et de continuer malgré les échecs. Pour cela, il ne suffit pas d’être déterminé, il faut aussi être capable de remettre en cause ses schémas de pensée pour progresser.
Créer son entreprise : mon projet est-il viable ?
Il n’est pas question ici de se demander si l’idée que vous avez eu est révolutionnaire ou non. La viabilité d’un projet se détecte essentiellement via le plan d’action que vous avez mis en place. Voici donc les questions que vous allez devoir vous poser en priorité :
- Les formations que vous pouvez effectuez pour vous améliorer ou booster votre activité ;
- L’offre et la demande dans le domaine que vous souhaitez développer (qui peuvent varier suivant les régions, les saisons etc.) ;
- La stratégie de communication et de prospection que vous pensez mettre en oeuvre pour vous faire connaître ;
- Le statut juridique le plus adapté à votre activité (micro-entreprise, SARL, SAS etc.) ;
- La rentabilité estimée de votre activité et à quelle échéance ;
- Les économies dont vous disposez pour vous lancer sereinement en fonction du délai de rentabilité estimé ;
Vous pensez sûrement que la capacité à prendre des risques et à sortir des sentiers battus semblent loin. Pourtant, même si un minimum d’anticipation est préférable, ces qualités prennent ici aussi tout leur sens. En effet, si vous habitez dans une région où votre activité est très concurrentielle, votre projet peut être difficilement viable. Néanmoins, si vous êtes capable d’innover pour vous démarquer de la concurrence ou si vous êtes prêt à déménager, vous partez avec un coup d’avance.
Prêt à se lancer ?
Cet article vous a conforté dans votre choix ? C’est une excellente nouvelle ! Se sentir légitime dans sa démarche est en effet essentiel quand on souhaite devenir freelance.
