Les moteurs de recherche n’en finissent plus de nous surprendre ! Pendant des années, Google nous incitait à produire des contenus toujours plus pointus et détaillés. Mais Google fait aujourd’hui (en partie) machine arrière à cause de la difficile compatibilité entre longs contenus et bonne expérience utilisateur. Pourtant, il est toujours possible d’associer expertise et contenus UX. Je vous explique les raisons qui ont poussé Google à bouder de plus en plus les longs contenus et comment continuer à concilier expertise et bonne expérience utilisateur.
Un contenu long n’est pas toujours synonyme d’expertise
La longueur d’un article va souvent permettre de placer un maximum de mots-clés intéressants sur un sujet donné. Problème, les mots-clés ne sont pas toujours un gage d’expertise. Pire, ils poussent au conformisme et au manque d’originalité. L’autoroute vers les pénalités algorithmiques !
Saturer un texte de mots-clés : la voie royale vers les pénalités Google
Qui dit contenu long, dit souvent article plein de mots-clés. C’est souvent la raison invoquée lorsqu’on vante les vertus des longs contenus. Pourtant s’ils restent une bonne boussole pour les rédacteurs débutants, les mots-clés sont de plus en plus insuffisants pour ranker. Ils poussent les rédacteurs au conformisme ce qui est exactement le contraire des préconisations Google. On sait aujourd’hui qu’un article qui vise une requête concurrentielle a très peu de chances de ranker s’il manque d’originalité.
Un schéma vaut parfois mieux que 1000 mots
Imaginons un article qui présenterait de nombreuses illustrations et schémas originaux issus de l’expérience de son auteur. Toutes ses images qui ont vocation à raccourcir le texte et à en faciliter la lecture sont bien entendu très pertinentes. Pourtant, elles ne vaudront jamais plus que 0 sur 1.fr (ou tout autre logiciel qui évalue la richesse sémantique d’un texte).
A contrario, un article qui synthétiserait en un ramassis de banalités l’ensemble des mots-clés rattachés au sujet, passerait pour expert sur ce genre d’outils.
Et vous savez quoi ? C’est quelque chose que Google a bien compris. Raison pour laquelle les mots-clés sont de moins en moins efficaces pour bien se positionner.
Problème, ce n’est pas toujours simple de rédiger un article fiable ET original sur une thématique déjà traitée en masse. Je vous donne mes astuces dans cet article : Tout savoir sur la rédaction SEO en 2024.
Les contenus à rallonge sont délétères pour l’expérience utilisateur
Les longs textes peuvent faire fuir vos lecteurs
C’est l’autre principal défaut que présentent les articles un trop longs par rapport à la quantité d’informations fournies. Qui dit contenu long, dit aussi :
- Plus grande difficulté à trouver les informations importantes ;
- Lecture en diagonale (donc incohérence entre le temps passé sur la page et la longueur de l’article) ;
- Risque d’explosion du taux de rebond (un utilisateur découragé va revenir en arrière et chercher un article plus facile à lire).
N’oubliez jamais en effet que Google s’attend à ce qu’un long contenu provoque davantage d’engagement qu’un contenu court.
Rédiger un article à rallonge peut donc devenir un piège si les internautes passent moins d’une minute sur la page. Surtout si c’est pour consulter d’autres articles de la SERP par la suite !
Longueur et densité : deux critères à ne pas confondre
Un contenu optimisé pour les moteurs de recherche est un contenu agréable à parcourir et utile pour l’internaute.
Tout le travail du rédacteur web SEO va donc consister dans l’art de la synthèse. Il va falloir apprendre à dire un maximum de choses en un minimum de mots. Problème, ce n’est pas toujours possible. Heureusement il existe une solution imparable : les liens internes dans vos articles.
Le maillage interne : la solution pour concilier UX et expertise
Malgré toute notre bonne volonté, il n’est pas simple de concilier expertise et contenu court. C’est toute la force du maillage interne et donc d’une stratégie éditoriale pensée suffisamment en amont. Les liens internes permettent de faire des ponts pertinents pour l’utilisateur, sans décourager les lecteurs pressés d’aller droit au but.
Il y a un triple avantage à cette pratique :
- Les utilisateurs qui ont besoin de plus amples explications peuvent cliquer sur les liens internes ;
- Ceux qui sont en quête de réponses courtes ont rapidement accès aux informations essentielles ;
- Un maillage interne pertinent permet d’augmenter l’engagement des utilisateurs (ce que Google interprète comme un signal de la qualité du contenu).
Le maillage interne reste donc l’un de vos meilleurs alliés pour concilier expertise et UX.
Le bon nombre de mots pour un article SEO : ma réponse
Vous l’aurez compris, il n’existe pas de réponse définitive à cette question. Les cas de figure sont trop disparates pour permettre d’en extraire une règle immuable et fiable. Néanmoins, je vais vous donner quelques pistes utiles.
Tenir compte des attentes de votre cible
Un site comme le Cairn.info, qui s’adresse principalement aux universitaires, se doit de relayer des contenus fouillés et pointus. Il est absurde de chercher à raccourcir à tout prix un texte, si cela se fait au détriment du sérieux et de la rigueur requise.
A contrario, un site sur les impôts doit être aussi clair et concis que possible, car les utilisateurs veulent juste obtenir de l’aide pour leur déclaration. Ils ne veulent pas d’une dissertation !
Dans la mesure du possible, mettez-vous à la place de votre cible pour éviter l’impair de rédiger un article trop long par rapport à ses attentes. Pour concilier les attentes parfois contradictoires des internautes, privilégiez le maillage interne.
Consulter la SERP avec l’extension gratuite keyword surfer
Voilà une extension à mon sens indispensable si vous avez besoin d’une boussole sur le nombre de mots à rédiger. L’extension keyword surfer vous permet de visualiser gratuitement le nombre de mots de chaque article de la SERP. Pour ce faire :
- Installer keyword surfer (c’est gratuit) ;
- Taper les mots-clés que vous ciblez dans la barre de recherche ;
- Regarder le nombre de mots qui s’affiche en dessous de chaque titre de la SERP.
Dans la plupart des cas, keyword surfer vous donnera une idée du nombre de mots à approcher pour ranker. Ce n’est cependant pas une méthode infaillible dans la mesure où d’autres critères jouent dans l’équation (le PageRank du site, l’UX…).
Penser à l’utilité et à la facilité de lecture avant les mots-clés
Ce qu’il faut, c’est plutôt “remettre l’église au milieu du village”. Vous vous adressez à des lecteurs de chair et d’os, pas à des machines. Si votre contenu est meilleur que tous les autres, vos efforts finiront par payer. Google compte parmi ses salariés les meilleurs ingénieurs de la planète. Faites-lui confiance ! A contrario, vous ne le bernerez jamais bien longtemps. Donc focalisez-vous sur la qualité de votre contenu plutôt que sur votre check list Yoast SEO. Le reste suivra.
Besoin d’un rédacteur web freelance pour optimiser votre stratégie de contenu, choisir les bons modèles d’articles et fidéliser vos lecteurs ? N’hésitez pas à me contacter pour qu’on en discute.
